Eglise Saint-Pierre

L’église de Retiers date en grande partie du 17ème siècle. Elle connut, tout au long de ce siècle, des modifications qui l’agrandirent et la menèrent à l’imposante église que l’on connait aujourd’hui.

Édifiée près de la motte féodale des seigneurs de Coësmes (au temps où Coësmes et Retiers ne faisaient qu’un), l’église Saint-Pierre, malgré ses apparences, est d’origine romane.

Déjà riche de retables classés aux Monuments historiques, l’église a retrouvé, lors d’une phase de travaux de restauration achevée en 2017, une partie de sa voûte peinte du XVIIe siècle, située dans le chœur de l’édifice.

L’église conserve de véritables trésors qui sont classés ou inscrits aux Monuments Historiques. Ouverte dans la journée, elle mérite détour, pour quiconque visite la Bretagne !

En savoir   sur l'église de Retiers

 Article dans la tribune de l'art

  

Dans le chœur, le retable de bois, classé Monument Historique, dominé par une couronne monumentale portée par deux anges accueille trois tableaux :

  • La Pentecôte (vers 1676), reconnue en 2007 comme une œuvre de Nicolas de Plattemontagne, collaborateur de Le Brun et élève de De Champaigne. Cette œuvre a été exposée à Saint-Malo en 2017, sélectionnée comme l'un des 26 tableaux religieux les plus remarquables en Bretagne du 16e au 17e siècle.  
  • À découvrir: un travail de valorisation de l'œuvre La Pentecôte, dans le cadre d'un projet de mécénat avec des étudiants.                         

: https://www.youtube.com/watch?v=N24CTUOBZgM

  • Une Remise des clés à St Pierre signée et datée de 1678 par le peintre breton Jean-Bernard Chalette (1631-1684).
  • La Communion de Pierre et des Apôtres restée anonyme jusqu’à ce qu’un journaliste de la «Tribune de l’Art», reconnaisse une composition de Jules-Élie Delaunay. Une future restauration pourra permettre de confirmer ou non l’autographie.

Les retables latéraux, également en bois, présentent deux tableaux de peintre(s) non identifié(s) pour le moment. Eux aussi sont classés aux Monuments Historiques.           

De 1888 à 1898, l’église reçut un ensemble de 12 vitraux, tous réalisés par Georges-Claudius LAVERGNE, fils de Claudius LAVERGNE, l’élève lyonnais d’Ingres qui créa un atelier célèbre à Paris produisant des verrières qu’on trouve en grand nombre dans les églises de France.

Ces vitraux racontent l’histoire familiale ainsi que l’histoire de la paroisse.

L’étude de Roger BLOT, spécialiste de l’art religieux au diocèse de Rennes, a réalisé une étude sur ceux-ci. 

 Etude de Roger BLOT

Le vitrail de la Sainte Famille, dans le chœur, est particulièrement original : pour la réalisation de ce vitrail le peintre a fait poser ses six plus jeunes enfants et sa femme Adèle. On peut d’ailleurs y lire les prénoms de chacun.

 

Le décor de l’église avait été complètement modifié au 19e siècle : les retables colorés ont été repeints couleur chocolat (1865), une voûte en lattis recouverte de plâtre est venue cacher une voûte lambrissée vermoulue.

Une restauration, achevée en 2017, a repris toutes les parties hautes du bâtiment (charpente, couverture) et a permis de mettre aux normes l’installation électrique, de rénover la voûte en plâtre datant du 19e siècle dans la nef et le transept, et surtout de redécouvrir et restaurer une grande partie du décor peint de la voûte peinte du 17e siècle.

Ces travaux ont été réalisés avec l’aide du département, de la Région, de l’État et de la DRAC. Deux associations restériennes, l’Association de conservation du patrimoine et Culture pour tous ont été très impliquées dans ce projet.